La vue sur les montagnes de la Colombie-Britannique, où nous avons choisi de venir pour notre deuxième anniversaire de marriage, est à couper le souffle.
Une jeune fille à la location de ski m'a demandé si j’étais prête pour faire du ski aujourd'hui. "Non" je lui ai dit, "seul mon mari ira skier. Je suis toujours en convalescence de graves blessures.” “Eh bien, peut-être la prochaine fois” dit-elle gaiement. "Ouais" Je lui rendit son sourire, "peut-être l'année prochaine."
J’ai remarquée des motoneiges au pied de la montagne. “Est-ce qu'ils ont leur propre sentiers?” Elle m'a rassurée que oui, donc je n’ai pas besoin de m’inquiéter. J’ai essayée de détendre le serrement que je resens dans ma poitrine à la vue d'une motoneige. Chaque fois que j’en vois une, je pense à toi. J’ai donc décidée de vous écrire une lettre en espérant que ça va venir à ta porter. J’aimerais entendre de votre part, mais j’en doute que cela se produira. Je doit l’écrire quand même.
Pensez-vous de moi quand vous voyez des gens en ski de fond ou une fille dans une chaise roulante? Vous souvenez-vous de ce soir-là, il ya deux ans, lorsque vous et vos copains sont allés pour une balade sur vos motoneiges à travers le Lac Morency? Avez-vous ressenti même que vous avez frappez quelqu'un avec votre machine puissante ce soir-là? Pensiez-vous pour un moment d’arrêter vérifier ce qui c`est passé? Avez-vous entendu ce qui m’est arrivée après que vous êtes venue dans l’assaut dans nos vies? Je suppose que oui, car il a fait les nouvelles tout le chemin jusqu’à Calgary: "Au Québec, une femme de 29 ans a été frappée par une motoneige dans un accident avec délit de fuite alors qu'elle était sur sa lune de miel”.
Le 27 janvier, 2013.... Mon mari et moi avons apprécié le ski de fond à travers Saint- Hippolyte tôt dans la journée, le huitième jour de notre lune de miel. Nous étions sur le chemin de retour vers l’Auberge, nous traversions le lac à la lumière de la pleine lune qui se reflètait sur la neige fraîche quand la nuit a été percé par le rugissement de vos motoneiges. Nous nous sommes arrêtés, pas sûr de la façon dont vous iriez autour de nous. La première motoneige est venu si près de moi qu’elle a frappé mon bâton. J’ai accroché le bras de mon mari et j’ai regardé par-dessus mon épaule (c’était à cause de cette position que mon dos n'a pas été blessé). “Penses-tu qu'ils nous voient?” Je lui ai demandé pendant que nous regardions votre motoneige accélérer sur le lac. “Je suis sûr que oui” dit mon mari, ses mots étouffée par mes cris quand j’ai réalisé que vous veniez droit sur moi.
Mon mari m'a retrouvé dix mètres de mes skis, étendu sur la neige. J’ouvris les yeux et je me sentais comme dans un jeu de Tetris lorsque les blocs tombent l’une sur l'autre de façon incontrollable, le jeu était fini pour moi. Je lui dit: “Ils m’ont cassé mon amour, je meurs”.
La douleur était si intense, mon corps était en train d'exploser à l'agonie. Alors que mon mari fesait une évaluation de premiers soins en cas d'hémorragie, il pria avec ferveur en invoquant le nom de Jésus pour me sauver la vie. J’ai pensé que s’il se bat pour moi, je dois au moins essayer de remuer mes orteils ... parce que vous voyez, je craignais que mon dos était cassé... mais mes orteils bougaient. Ce bref moment d'espoir est resté avec moi pendant la douleur et le déception des mois suivants. Mon mari a essayé de vous appeler pour revenir nous aider. Vous avez arête brievement pour voir ce que vous avez frapper et vous vous êtes sauver. Vous n’êtes jamais revenu. Vous m’avez laissé mourir sur ce lac froid, sans peine, sous la pleine lune .
Mon mari et moi étions tout seuls dans le calme de cette belle nuit sur le lac. Pas de téléphone cellulaire, pas de gens autour et nous étions assez loin de l’Auberge qu'il était impossible que mon mari me quitte pour aller chercher de l'aide, craignant de me laisser seule sur le lac. Il avait peur qu'une autre motoneige arrive et m’écrase (et il avait raison... était-ce vous venu vérifier ce qui c’est passé?) J’avais peur de mourir alors qu'il serait absent. Il fesait -20°C ou plus, donc je devenait rapidement hypothermique. Mon mari a essayé de me porter dans ses bras, mais la douleur était plus que je pouvais supporter. Après quelques pas, il devait me remettre sur la neige. Pour la deuxième fois cette nuit, je croyais mourrir.
Pourtant, je sais que nous n’étions pas seuls. Nous avons prié ensemble et j’ai commencé à dire au revoir à mon mari de huit jours. Après environ une demi- heure un vieux couple est venu au bord du lac. Ils ont entendu nos appels à l'aide et ont signalé notre situation à la reception. (Nous n’avons jamais eu vos noms et si vous lisez ceci, s’il vous plait, sachez que nous remercions Dieu pour vous, nous savons qu'Il vous a envoyé à notre secours en réponse à nos prières).
Je n’ai jamais perdu conscience à travers tout cela, mais quand l'ambulance était sur le point de partir pour l'hôpital, j’ai senti que j’étais sur le point de le perdre. Donc, avec le reste de mes forces j’ai dit à mon mari que je l'aimais et que "je leur pardonne, qui qu'ils soient, je leur pardonne." J’ai resenti une urgence au fond de mon cœur de vous aimer et de vous pardoner. Je ne savais toujours pas ce qu’allait se passer mais je me souviens d’avoir pensé que je voulais laisser mon mari avec cela en cas que je meurs.
Je crois que que le pardon a été mit dans mon cœur par le Seigneur, ce qui nous a protégés de l'amertume dans les mois à venir. “Pardonner les uns les autres comme le Seigneur vous a pardonné ... aimez vos ennemis ... priez pour ceux qui vous a blessé”. Tout d'un coup les mots de mon Sauveur ont prisent un sens beaucoup plus profond.
Plusieurs personnes à l'hôpital se sont excusés pour ce qui s’était passé comme si cela était de leur faute. Ils nous ont dit que toute la communauté se sentait attristé et que c’était "une honte pour le sport de la motoneige".
J’espère qu'il n'y a pas plus de menace pour la sécurité de cette belle communauté causée par la conduite imprudente de quiconque.
Vous sentez-vous soulagé que vous vous êtes échappé de responsabilités civil et financières? Saviez-vous qu'au Québec, une motoneige n’est pas considéré comme un véhicule motorisé et que nous n’aurions même pas été en mesure de vous emmener en cours. De toute façon, j’aimerais bien plutôt vous parler face à face en prennant un café que d’aller en cours. Les accidents arrivent. Même que parfois dans la vie, nous blessons ceux que nous aimons le plus. Pourtant, c’est notre choix d’être honnête et courageux.
Ma compagnie d'assurance a refusé notre demande sur la base que nous étions en train de “participer à un sport dangereux” de sorte qu'il a fallu des mois pour trier notre dette médicale croissante. Après une longue épreuve avec bien trop de détails de mentionner ici, nous étions remboursés en sorte par la compagnie d’assurance de mon mari. (Ma facture médicale est maintenant près de 100 000$. Alors, si votre conscience vous le dite, n’hésitez pas à faire des dons en mon nom à une organisme de bienfaisance pour les enfants car c’est mon domaine de travail et ma passion de vie).
Faites-vous encore de la motoneige ? Est-ce que cette nuit-là vous revient dans un cauchemar? Je vous ai vu une fois dans un rêve. Je ne vous connait pas mais j’ai vu votre visage clairement. J’ai vu votre mère qui vous parlait ... elle vous a interrogé, elle savait que c’était vous qui avait fait cela. Je me suis réveillé dans la sueur et j’ai commencé à prier pour vous.
J’ai prié pour vous tout ce temps, je vous souhaite trouver le pardon et la paix que personne ne peut vous enlever. J’ai tellement de questions et parfois je vous parle dans ma tête en imaginant que vous êtes assis l’autre bord de la table et que nous prennons un café ensembles et que nous partageons nos histoires de vie après l'accident.
Le lac – les rayons-x – les marches en chaise roulante
À l'hôpital, ils ont dit que j’étais chanceuse. J’avais subi plus qu'une douzaine de fractures dans les deux jambes. Mon fémur a été brisé à trois endroits, c’était un veritable miracle qu'un morceau flottant n’avait pas percé mon artère fémorale. Les gens meurent en quatre minutes d'hémorragie interne.
Je sais que ce n’étais pas la "chance", j’étais béni. Le Seigneur veillait sur moi et m'a sauvé la vie. J’ai demandé au médecin si je marcherais à nouveau un jour. Il a dit oui. Je lui ai demandé si je pouvais encore avoir des enfants. Il a dit oui. Il y avait de l'espoir. Je ne savais pas combien de temps la voie du redressement serait ou à quell point il serait douloureuse. Pourtant, en traversant la vallée de larmes, nous avons découvert la rivière de la vie en elle.
Il m'a fallu un an pour recommencer à marcher sans aucun dispositif de marche. Avant ma plus récente chirurgie en Octobre 2014, j’ai pu faire un peu de vélo et j’ai commencé à courir cinq minutes à la fois. Je reprends mes forces et je continue à travailler ma mobilité. Parfois je me sens fatigué et découragé, quand le temps est long avant que je percoit une amélioration dans mon énergie ou mes forces. Par contre, je me souviens à quel point je suis venu à date grace au soutien tendre de mon super-héros (mon mari), ma grande équipe médicale, des prières et des soins de ma famille et de mes amis et surtout de la touche de guérison de Dieu mon Père.
En 2013, j’ai participer à ma première course de Terry Fox à l'aide d'une marchette et d’une chaise roulante. Mon mari et mon l'avons fait à la mémoire de son père et de mon grand-père. Nous les avions perdu au cancer dans les deux mois suivant l'accident.
J’ai gardé mes vieilles guêtres, les morceaux de mes bâtons de ski et les fixations.
J’ai faite ce collage l'année dernière lorsque
la douleur m’accablait, le premier anniversaire de l'accident.
Je vous conte mon histoire avec cette lettre car je n’ai pas d'autre moyen de vous rejoindre. J’aimerais bien vous le dire en personne. J’aimerais aussi entendre votre histoire. Je suppose que je n’aurai jamais la chance de vous le dire en personne mais sachiez que vous avez mon pardon inconditionelle et que le pardon de Dieu est aussi le vôtre à recevoir.
Je prie que cette lettre vous trouve
pour que vous sachiez que je vous pardonne.
Mon mari et moi tenons à exprimer notre profonde gratitude au Directeur et le personnel de l'Auberge du Lac Morency, aux “bonnes motoneigistes” qui sont venus à notre secours, aux pompiers étonnantes, aux ambulanciers qui ont fourni les premiers soins, à l'agent du sureté de Québec et à tout son équipe.
Notre plus profond merci à mon superbe chirurgien et son équipe et aux merveilleuses infirmières de l'Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme qui s’occupaient de nous à grand coeur. Je suis reconnaissante pour mes chirurgiens brillants et à la grande équipe de professionnels de la santé étonnantes qui m’ont suivi et soutennus à travers ce voyage pénible. Nous prions pour la paix et la force de Dieu sur vous tous
P.S. 21 mois après l’accident, nous avons trouver le courage de revenir à Saint-Hippolyte et le lac Morency. Nous avons pagayé un canot à l’endroit où nous pensons que l’accident a eu lieu et j’ai placé des fleurs sur l’eau tout en louant Dieu d’avoir été là avec moi à chaque étape du chemin. J’ai senti la paix et je savais que je reviendrais un jour. Quand je serai en mesure de faire du ski de fond à nouveau, j’espère y réunir avec ma famille, des amis et des citoyens pour terminer traversé le lac. Vous êtes le bienvenue à venir vous joindre à nous anonnyme lorsque vous entendiez de cette célébration de la vie sur le lac Morency.
email: ididforgiveyou@gmail.com